Ce mercredi 20 décembre, à l’hôtel Drouot, à Paris, ce sont bien des manuscrits exceptionnels qui vont être proposés aux enchères. Ici, une première ébauche du Petit Prince, de Saint-Exupéry. Là, une lettre à l’encre bleue d’une rescapée du Titanic. Et ce roman, de la main de Balzac. Mais toutes ces pièces proviennent d’un fonds d’archives sulfureux, objet d’une énorme escroquerie. Celle d’une société baptisée Aristophil.
L’entreprise incitait ses clients à placer leur argent dans ces lettres, un fonds spéculatif avec des rendements mirobolants. “On peut parler de pratiques commerciales trompeuses, puisqu’il y a mensonges”, explique Frédéric Castaing, président de la compagnie nationale des experts en œuvres d’art. Résultat : une société en liquidation, Aristophil, son propriétaire Gérard Lhéritier mis en examen et des milliers de personnes flouées pour un montant de 850 000 millions d’euros.